Future défense antiaérienne turque
La future défense antiaérienne turque devra composer avec des systèmes
russes et occidentaux.
Le 25 juillet 2017, durant son allocution au Parlement, le président turc Recep Erdogan a annoncé la conclusion de l’accord sur l’acquisition des systèmes de défense antiaériens russes S-400 Triumph, SA-21 Growler en dénomination OTAN . D’après la presse locale, la Turquie commandera le volume de quatre bataillons de S-400 avec l’équipement nécessaire et un lot de missiles pour un montant total de 2,5 milliards de dollars. La Turquie espère recevoir deux bataillons produits en Russie et deux autres assemblés sur le sol national.
Parallèlement avec les négociations avec la Russie, le 14 juillet dernier, le ministre de la Défense turc, Fikri Isik, a annoncé la signature de l’accord de coopération sur le développement d’un futur système de défense antiaérien/antimissile avec le consortium franco-italien Eurosam (MBDA – Thales). Le système sera développé à partir du missile Aster, avec la participation des industriels turcs Aselsan, Roketsan et le secrétariat de l’industrie de la Défense du ministère de la Défense turc SSM et produit en Turquie.
D’après les annonces officielles, les deux systèmes de défense ne seront pas en compétition. Les S-400 russes seront livrés dans de brefs délais et destinés à la protection des sites ponctuels. Le développement du système à partir du missile Aster est basé sur une longue période et sera le système principal de défense sol-air turc intégré à la défense antiaérienne de l’OTAN. Avec les deux systèmes, la Turquie espère acquérir les compétences dans le domaine des missiles sol-air pour produire des systèmes modernes pour les besoins de ses forces armées ainsi que créer une offre compétitive pour l’exportation.